Biographie de Félix Wazekwa

Félix WAZEKWA S’Grave, Artiste - Musicien - parolier, est le chanteur de l’amour courtois et de la morale. Il est celui pour qui être auteur – compositeur est une prérogative qui permet de donner la primauté à la réflexion, aux idées, à l’imagination.

Etant le meilleur parolier de sa génération, il est celui qui a introduit l’idée du « Verbe » dans la chanson. Le verbe est un aphorisme, une formule que l’artiste crée au lieu de se référer aux proverbes déjà existants. Le verbe est un outillage conceptuel qui permet d’appréhender plus rationnellement un très large pan de la réalité.
En fait, Félix WAZEKWA S’Grave définit le verbe comme étant tout proverbe qui vient d’être créé. C’est-à-dire, une pensée nouvelle, une formule que l’artiste n’a pas glanée quelque part, c’est bel et bien le fruit de l’imagination de l’artiste.
Et, pour correspondre à toute signification de vrai proverbe, le verbe ne doit pas être contredit. Le verbe peut pousser à différentes interprétations, mais en tout cas, l’artiste s’efforce à ce que le verbe ne subisse pas de contradiction.
Etant donné que « la vérité ne craint pas la confrontation », le verbe est, par conséquent, considéré comme vérité.

Comme toute carrière, celle de Félix WAZEKWA S’Grave est le fruit d’un don : de compositeur, de chanteur et de danseur.
Vers les années 70, Félix WAZEKWA S’Grave, encore adolescent, a créé un groupe musical d’enfants du quartier dont la passion était la musique ; et pendant cette période, Félix WAZEKWA S’Grave se démarque par sa qualité de danseur qui était mis en évidence.
Bien après, un groupe folklorique « SODEPA » a été créé dans le quartier Batandu à Matete, et WAZEKWA s’y est illustré dans le chant et la danse.

Pour Félix WAZEKWA S’Grave, la musique - telle que pratiquée actuellement – a commencé vers les années 82-83 dans le groupe KIN- VERSO, dont il était le fondateur, dans la commune de Matete à Kinshasa.

Son séjour Européen commence en 1985, pour des raisons d’études à Paris. Il y fera les études en Sciences Economiques.

En 1990, il commence une étroite collaboration avec d’autres musiciens en tant que Parolier.

 

De 1991 à 1993, il collabore avec KOFFI OLOMIDE dans les albums comme : « Koweït rive gauche », « noblesse oblige » ,…

De 1993- 1995, en collaboration avec PAPA WEMBA, sortiront les albums comme : « foridoles » et « Pôle Position ».

Félix WAZEKWA S’Grave va travailler avec d’autres artistes et groupes comme parolier, tels : SOUKOUS STARS, DAMIEN AZIWA, DJEFFARD LUKOMBO, BIBIDENS, DUC HERODE… c’est-à-dire que la puissance de son verbe est réelle et éloquente.

On n’écrit pas un livre parce qu’on a une histoire à raconter, mais parce qu’on a un style (des mots). De même pour S’Grave, on ne fait pas la musique parce qu’on a une belle voix mais parce qu’on en a maîtrisé les rudiments. Il y a peut être un savoir ou une expérience individuelle, mais pour parler d’une Science, il faut que plusieurs personnes la partagent, la contrôlent, la critiquent, s’en assurent et s’en souviennent. Et, pour rendre la vulgarisation du verbe plus effective, Félix WAZEKWA S’Grave choisira d’interpréter ses chansons en tant que chanteur dans les albums suivants :
- 1995 : sortie de l’album « TETRAGRAMME, YHWH » enregistré à Paris au studio HARRYSON. Dans lequel il chante en duo avec Papa WEMBA et MADILU Système. D’aucuns se demanderont sûrement le pourquoi de ce titre. En voici une explication claire : Tetra vient du grec et signifie quatre ( 4 ) Gramma en grec signifie lettre.
Les 4 lettres qui constituent le nom de Dieu, constituent ce que l’on appelle le Tetragramme : YHWH.
Des voyelles qu’on met entre ces consonnes, on retrouve les formes YaHWeH, YaHoWaH, YeHoWaH.
Ici l’important est que Dieu a un nom. Etant le créateur de toute chose, celui des humains aussi, l’artiste a préféré consacrer son premier album à la louange du nom de Dieu. Pour preuve, chaque concert, chaque prestation de l’orchestre commence par cette chanson générique TETRAGRAMME .

Il ne fait pas que de chanson religieuse, mais reste éclectique. Il essaie donc de toucher à toutes les formes de musique.

-1997 : sortie de l’album « Pauvre Mais… », enregistré à Paris au studio MACADAM. En duo avec TABU LEY Rochereau et BOZI BOZIANA. S’Grave va briller dans des phrases très originales: on parlera alors de son érudition. Et pour confirmer le tout l’ACMCO (Association des Chroniqueurs et des Musiciens Congolais) va le déclarer « Meilleure révélation de l’année 97 » en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
La notion de richesse est souvent galvaudée. Quand on en parle, on voit bien souvent la richesse matérielle ; cependant la richesse existe sous différentes formes :Quelqu’un peut bien être riche en esprit, « riche » en beauté, etc….
Par comparaison, l’artiste utilise ici le titre « Pauvre mais… » pour appuyer l’idée que la notion de pauvreté est relative. Quelqu’un peut être pauvre matériellement, mais détenir d’autres formes de richesse.
« Pauvre mais… » est un album fait pour consoler ceux qui sont matériellement démunis, et leur faire prendre conscience d’autres formes de richesse.

On peut être pauvre, mais… en bonne santé
On peut être pauvre, mais… riche en esprit
On peut être pauvre, mais… beau
On peut être pauvre, mais… heureux en amour
On peut être pauvre, mais…extrêmement intelligent…

L’album ne fait pas l’apologie de la pauvreté, mais montre simplement qu’il en existe d’autres aspects.

-1998 : sortie de l’album « BONJOUR MONSIEUR ». Enregistré à Paris au studio MARCADET. C’est l’album qui le fait connaître en Afrique et dans le monde.
Ici l’importance est mise sur la salutation. Avant d’apprendre une langue, il est courant de s’intéresser aux rudiments de la salutation, si bien que même quand on ne connaît pas une langue couramment on arrive à savoir quelques mots de bienvenu. Qu’y a-t-il de plus simple que de dire bonjour dans une langue étrangère. Saluer une personne, c’est la considérer, la respecter. Une façon de bien saluer quelqu’un, c’est de la regarder dans les yeux. C’est pourquoi dans cet album, l’artiste a fait un exercice de leçon de moralité, de civisme.

- 1999 : sortie de l’album « Sponsor » enregistré à Kinshasa studio MEKO et à Paris au studio MARCADET. Notre sponsor à nous, le meilleur que l’on puisse rêver, c’est l’amour. Dans celui-ci, il travaille avec ses propres musiciens. Son orchestre s’appelle Cultur’A pays-vie. Cultur’A comme Culture Africaine.
Une entreprise va sponsoriser un joueur de foot, un athlète, un groupe musical, seulement quand celui- ci a le vent en poupe, mais l’amour nous « sponsorise » de la naissance à la mort.

Au fait, tous nos actes dans la vie sont tant soit peu la conséquence d’un amour.

En effet, il existe plusieurs sortes d’amour : l’amour basé sur le sang, c’est-à-dire le fait d’aimer une personne de même famille ; l’amour basé sur le principe, le fait d’aimer quelqu’un avec qui l’on partage la même classe, le même bureau, la même idéologie, le même quartier ; l’amour basé sur les relations charnelles, celui d’un homme et d’une femme… Cela justifie le fait que l’amour est notre meilleur sponsor. Voulu ou pas, nous tombons toujours dans cet engrenage.
Normalement, l’homme est le fruit d’un acte d’amour et durant toute sa vie, il pose des actes d’amour. Même le jour de son décès, parmi ceux qui l’enterrent, certains accomplissent de même un acte d’amour, ceux qui organisent les funérailles le font par amour pour le défunt. Vraiment notre sponsor meilleur à nous c’est l’amour.

-2001 : sortie de l’album « SIGNATURE ». Enregistré à Paris au studio MARCADET. D’après l’artiste, on peut corriger les fautes d’une lettre, mais on ne corrigera jamais la signature de son auteur. Un opus d’une qualité artistique fort impressionnante, l’album signature a ouvert à l’artiste de nouveaux horizons et non les moindres. En effets, représentant de la République Démocratique du Congo au grand festival de la musique africaine qui se déroule chaque année en Afrique du Sud précisément à Sun City et dénommé KORA, le spectacle présenté par celui-ci a été sinon le meilleur, mais bien l’un des meilleurs de ce grand rendez-vous de la musique africaine. Pour preuve, toute la salle a été tenue en ébullition pendant la prestation de l’artiste sur la scène accompagné de quelques musiciens de son orchestre. De retour au pays, Félix WAZEKWA S’grave a été honoré par la CHADA (la Chambre d’action et de développement africain) qui lui a décerné le prix de meilleur artiste de l’an 2001 et son groupe celui de meilleur orchestre de la même année. De même qu’à l’issue de la publication par l’ACMCO des meilleurs de l’année 2001, il lui a été décerné la palme de bronze à la fois comme meilleur orchestre, meilleur compositeur et meilleur artiste. La grandeur artistique de cette œuvre a permis à l’artiste de s’attirer la sympathie à la fois de la classe populaire et de l’intelligentsia du pays.

Les amoureux à la fois de la bonne et douce musique de même que ceux de la musique dite show ont vraiment été servis. La pureté originelle dont use l’artiste dans ses verbes est, en tout état de cause, un appel vers un retour à la conscience humaine à laquelle tout homme est appelé. Ce talentueux poète - philosophe qui, partant des oripeaux de la réalité sensible esquisse une réalité originelle renvoie ses auditeurs à une profonde réflexion du sens même de la vie ici bas « aie à l’esprit que ce que tu fais maintenant pourrai être la dernière entreprise de ta vie ». Outre les belles paroles qui composent ce formidable chef – d'œuvre, deux danses ont également contribué à sa réussite, et sont devenues les plus populaires dans les boites : il s’agit des danses Malemambwa – nom tiré d’une pièce théâtrale d’un grand comédien de la place en la personne de ESOBE – et de la danse nommée King – Kong. A ces dernières s’ajoute une autre Sourire, qui sont les créations exclusives des musiciens de l’orchestre Cultur’a Pays – vie.

 

-2003 : sortie de l’album «  YO NANI ? ». Qui se traduit en Français par : « Qui es-tu ? » et en Anglais par : « Who are you ? ». Dans cet album, l’artiste aborde une interrogation permanente sur la valeur humaine, c’est une question une l’artiste se pose d’abord à lui-même avant de la posée à d’autres. - Qui es-tu ? - ou plus exactement - qui sommes-nous ?-  pour nous considérer plus importants que les autres. Ici l’accent est mis surtout sur l’humilité, sur le fait de considérer les autres à leurs justes valeurs. 

 

-2004 : sortie de l’album «  ET APRES… ».  Et après… est le septième album de Félix Wazekwa S’GRAVE, réalisé en Afrique et en Europe. Avec la danse « NZOTO YA MAMAN ELENGI », cet album a connu un accueil très favorable du public. «  Et après… » a permis à l’artiste d’être plébiscité au KORA 2004, en Afrique du Sud, comme le meilleur artiste de l’Afrique Centrale.